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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 11:43

J'ai passé aujourd'hui une bonne heure de lecture amusée – et j'en avais besoin – sur le dictionnaire arbitraire de Marie Rennard.

Certains vont me dire que je ne suis pas objective, mais après tout, peu m'en chaut (et ce n'est pas parce que je viens de vous parler de la température). Bah oui, je référence ce que je connais. Notez bien, chers lecteurs, que si je référençais ce que je ne connais pas, hein…

 

Bref. Si vous voulez comme moi passer une heure à rire franc à propos de choses toutes simples mais parfois moins, à lire Marie jouer avec les mots, tout en apprenant un million de choses très utiles (que certains types de grenouilles sont toxiques par exemple), allez lire le dictionnaire arbitraire et constatez avec elle que le bien dire c'est l’action de s’exprimer avec brio, éloquence et talent. ;-)

 

Merci Marie.

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 13:24

"Sâgigsisimârnapok" signifie, dans la langue de ceux qui se nomment eux-mêmes les Hommes, "ce qui vous donne un beau visage". Si un récit est drôle, cela vous fait rire, et si vous riez, cela vous donne un beau visage.

 

Note de Inès JORGENSEN, traductrice de Jorn Riel, Un récit qui donne un beau visage.

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 16:17

Cessons de considérer le français comme une langue étrangère. C'est nous rendre complice d'une attitude qui désavoue notre vocation. Un écrivain congolais a l'habitude de dire qu'il écrit en français et non le français. On ne saurait se dénigrer plus. Heureusement que l'œuvre de cet auteur fait plus que d'écrire en français. Il n'y a pas d'écrivain francophone ; cette épithète devrait être bannie de notre vocabulaire. Qu'il y ait une galaxie francophone est une réalité imputable aux malentendants ; en tous cas, l'écrivain francophone est une hérésie. En tant qu'écrivain, je ne me contente ni de phonie ni de graphie francophone : je crée un monde – le Nouveau monde français.

 

Nimrod, La Nouvelle Chose française, Actes Sud, pp.27-28.

Si les auteurs qui se disent "francophones de Belgique" pouvaient en prendre de la graine...

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 15:34

Je dois être honnête, ce n'est pas tout à fait mon genre de lecture habituel et si j'ai acheté ce livre, ce n'était pas dans le but de travailler ma pratique de l'écriture ou de trouver des trucs pour devenir écrivain, enfin être publiée, patati et patata mais simplement parce que je suis tombée – sans me faire trop de mal – sur le blog du Monsieur qui est là : http://comment-ecrire-un-roman.over-blog.com/ et qu'il m'avait fait beaucoup rire.

Curiosité, donc. Peut-être un peu malsaine. Mais comme j'ai été bien récompensée !
Bon. Ce n'est pas un chef d'œuvre littéraire – il ne faut pas pousser le bouchon trop loin – mais j'ai ri, oui, parfois aux éclats à cette lecture. Cynisme mordant, égratignures de diverses formes envers les différents acteurs de l'édition, de l'auteur au lecteur, c'est un régal.

Je n'ai visiblement pas la même pratique de l'édition que M. Chabossot, et c'est assez normal. Il nous parle de l'édition de Grasset et de Gallimard, moi je connais plutôt cette "autre forme d'édition" qu'est la Petite Edition, mais ce faisant, j'ai appris beaucoup de choses sur ce monde.

Alors, des conseils d'écriture ? Des conseils de bon sens, surtout. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai eu de "révélation" dans son rappel de ce qu'est un dialogue ou comment travailler une structure de roman. Néanmoins, aucun de ces conseils n'est à jeter, loin de là.

Et après tout, pourquoi est-ce que cela ne s'apprendrait pas ?
Il y a quelques temps, quelqu'un me conseillait de travailler mes abdos, en écriture. La démarche est bonne, je crois. On oublie trop souvent le travail.

Un tout petit bémol – qui, je suis sûre, ne vous empêchera pas de lire ce livre à la fois intelligent et désopilant : j'ai parfois eu quelques difficultés avec la structure, justement,  et les degrés d'importance divers des sujets traités. Un paragraphe – très drôle d'ailleurs - sur les coms des blogs, au même niveau que la structure narrative…

Hum. Mais bon, soyons… sérieux : ne boudons pas notre plaisir.

Source : Aloysius Chabossot - Comment devenir un brillant écrivain alors que rien (mais rien) ne vous y prédispose, Editions MILAN, 2007.
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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 13:22



Lorsque j'ai reçu ce livre, Le Rugbyman nomade (Muddied Oafs) de Richard Beard et que j'en ai commencé la lecture, j'ai eu un mouvement du genre "Nooooon, po possible ! C'est VRAIMENT, REELLEMENT un bouquin sur le rugby !" et d'esquisser le mouvement…, de voir poindre l'intention pas un poil sournoise… de refiler ledit bouquin à zhom parce que bon, hein, moi, le truc des Cinq Nations, je ne connais que de loin. C'est-à-dire qu'à chaque fois, on se rend dans un pub irlandais mon homme – que ça amuse de regarder le match France-Angleterre dans ce genre d'endroit – et moi : lui regarde, moi, je pinte de la Guinness. On ne se refait pas.

 

Sauf que… j'ai continué ma lecture, et je n'ai pas lâché ledit bouquin. De rugby, je ne connais qui que pouic, mais d'écriture, ça, je peux apprécier. Mon homme attendra.

 

Tout d'abord, un ton très particulier qui nous ramène à une certaine réalité des choses mais sans du tout en avoir la platitude, un humour hors-pair, une exactitude et une précision dans le dit… Je suis passée par les "oh" de l'étonnement, les "ah" de l'agréable surprise. J'ai été surprise de certaines idées (Je n'avais jamais, je le jure, pensé la virilité en ces termes), amusée, réjouie par d'autres. La réflexion n'est pas absente. Sans être complètement engagé, l'auteur lance néanmoins des pistes.

Je dois, pour être honnête, admettre que si certaines choses m'ont parues difficilement crédibles – comme le rôle déterminant du rugby dans l'implication du Che, il y a tout de même quelque chose…

 

Nous pouvons lire sur le 4e de couv (et sur le site de l'éditeur)

Le rugby, soit on en a jamais fait, soit on l’a pratiqué jadis, soit on y joue encore. Mais quelque soit votre situation, lectrice ou lecteur qui abordez ce livre pour la première fois, il va vous passionner. Car il n’y est pas seulement question de rugby mais de la vie, telle qu’elle va.

Et j'avoue qu'en lisant la première phrase, j'étais perplexe. Quelle étrange façon d'appréhender les choses. Et puis de l'extension du domaine du rugby à la vie, j'étais un peu sceptique.

 

Et pourtant, et pourtant. Ce qui devrait être mis en valeur par l'éditeur, c'est surtout un ensemble, une façon originale de traiter un sujet, soulignée par une écriture parfaite, concise et juste qui dépasse évidemment le thème, de fait.

 

Mon petit doigt me dit que la traduction de Marie Rennard n'est pas pour rien dans tout ça…

 

Lisez-le. Vous pouvez le trouver sur le site de l'éditeur que je vous renseigne ici.

http://www.champendal.com/article.php?ref=115

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 12:55

Quatrième de couverture : 1962. Le Kairouan sort du port d'Alger. Les quartiers européens et la Casbah disparaissent sous la brume. A son bord, Ray et ses trois enfants
Oui, c'est l'histoire de Ray, drôle de maman dans un monde impossible. Mais aussi de ses enfants qui peuvent difficilement trouver leurs traces et leurs repères dans un monde où déjà les parents ont du mal…

 

Violence. Du monde, des parents, des enfants. C'est un monde cruel, qui n'est pas dépeint dans du rose et du bleu. Mais avec une écriture incisive comme un scalpel, aux limites de ce qu'est l'insupportable réalité.

 

Ce bouquin, publié aux Editions du Rouergue, dans la collection La brune, je l'ai connu étrangement. Sur un forum de lecteurs où j'ai découvert un intervenant sous un pseudonyme que je ne citerai évidemment pas, dur, caustique et qui nous renvoyait à nos incultures sans aucune miséricorde. Pfff. Comme j'aurais aimé que son deuxième roman soit mauvais. Il est très bon, comme d'ailleurs le laissait présumer le moins éronnant mais nettement prometteur Tu t'appelles Amandine Keddha.

Cela ne me fait pas plaisir, mais c'est ainsi. Je n'ai pas encore lu les autres mais je sens que je vais le faire…


Et salut, Christophe Léon. Puis tu sais, ton personnage sous pseudo qui nous a fait souffrir : je l'aimais bien. Et j'ai découvert Lobo Antunes grâce à toi. Rien que pour ça, hein…



Edmond sanglote doucement parce qu'il n'a pas vu Fatma sur le dos de la baleine et il a perdu espoir de la revoir. Il ne reconnait rien, il ne comprend pas pourquoi Fatma ne vient pas le chercher pour le ramener à la maison, lui donner un gâteau, lui essuyer le coin de la bouche avec son tablier et lui raconter des histoires en faisant la cuisine pendant qu'il est assis par terre à faire la chasse aux fourmis, à en écraser une avec son index et à la regarder tout aplatie et à recommencer jusqu'à ce qu'il en ait suffisamment estourbi pour se sentir invincible – pourquoi ? – Et pour la première fois depuis longtemps son corps le laisse en paix et il a une impression de légèreté agréable. Les larmes lui viennent naturellement, elles sont chaudes et salées, il aime bien pleurer.

 

Christophe Léon, Palavas La Blanche, Editions du Rouergue, p.79.

 

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