Pink attack

Quand je me débats de ci de là, à l'école ou dans la famille, contre les stéréotypes filles/garçons, quand je dis à ma fille que oui, bien entendu, elle peut jouer avec une grue et que non, les garçons n'ont pas moins peur (du noir, des monstres, etc.), mon entourage me regarde avec un œil condescendant.

Quand je dénonce la rositude qui entoure nos petites nanas et qui s'étale de leurs baskets à leur lit en passant par tout le matériel scolaire, l'habillement bien entendu mais même… la nourriture, le regard devient encore un peu moins bienveillant et comme je l'ai raconté, il m'arrive même d'essuyer de violentes critiques. J'empêche ma fille d'être une "vraie" fille, je l'empêche d'entrer en féminité, et patati et patata.

Le genre de choses qui me fait bondir.

Mais quand c'est elle qui le dit, ça passe mieux ?

http://www.guardian.co.uk/society/2008/apr/15/equality.gender

Allez, faites-moi plaisir, allez lire ça, les papas et les mamans, et que votre caboche serve à autre chose qu'à faire joli.

Comments

[Cath-Grain de sel]

Un moment que je n'étais pas venue... mais je me régale à te lire ! Enfin, une mère de fille qui dit ce que je pense : j'ai deux garçons, mais j'ai du mal avec le rose-obligatoire-abêtifiant ! et les mères de filles me regardent bizarrement, quand je dis que les jeux de filles font moins appel à l'intelligence que les jeux de garçons, et que je le déplore : et oui, construire, assembler, piloter, créer une ville, c'est plus malin qu'épousseter, habilller, coiffer, choisir une robe !!!
Alors, réfléchissons, mêlangeons, sortons des sentiers battus, osons !
Merci aux mères de filles d'y penser aussi...

[marie]

tu sais ce que je crois ? y'aura jamais d'égalité. Jamais. Une femme qui fait carrière, on appelle ça une wonderwoman, et pas en référence aux questions qu'elle se pose. Un ordre social aussi bien ancré que celui là, il relève presque d'une sorte de subconscient universel, aggravé d'un syndrome de stockhom chez les femmes. c'est pas la peine qu'on s'égosille, qu'on se batte, qu'on défile, on a obtenu, avec le droit à l'avortement, le maximum auquel on pouvait prétendre avec le droit au compte en banque et le vote. Ca ira jamais plus loin.

[Filleke]

C'est une vaste question, madame Marie. Mais l'égalité, pour moi, c'est un objectif, un idéal. Les choses changent, si. Elles ont déjà changé, et elles changent encore, mais même si ce n'était pas
le cas, même si je me bats pour rien, au propre ou au figuré, je ne peux pas faire autrement.
Je suis une idéaliste, oui, tu vois. Je mentionnais l'idéal plus haut.
Je ne suis pas féministe brûle soutifs, mais je pense que pour l'humanité, les humains tout ça :-)))) il est important d'avoir des valeurs et de s'agiter pour elles.